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Si vis pacem, para bellum

Depuis le 23 septembre les cardiologues, comme tous les autres médecins libéraux, ne peuvent plus bénéficier de programmes de DPC car l’enveloppe allouée de façon unilatérale par les pouvoirs publics est vide. L’unique raison de cet état de fait est l’inadéquation entre les budgets attribués et les besoins de formation de la médecine libérale.


Dans la construction de l’Ondam pour 2016 a été introduite, sans aucune concertation avec les représentants des médecins libéraux, la participation de l’Assurance Maladie à la prise en charge d’une partie de nos cotisations sociales. Certes, cette manipulation est neutre pour 2016, mais on peut facilement imaginer qu’à terme cet avantage conventionnel se sera dissous dans cette construction budgétaire.


Si on se souvient que les règles de la Classification Commune des Actes Médicaux n’ont jamais été appliquées puisque la révision annuelle du « point travail » est resté un doux rêve, on peut constater à l’évocation de cette réalité que le pacte conventionnel s’est progressivement délité ; en reste-t-il réellement quelque chose ?


C’est une question d’autant plus primordiale qu’en 2016 doit s’ouvrir le prochain round des négociations pour la future convention. Les représentants des médecins libéraux partent donc dans un brouillard total. Que faut-il faire ? Idéalement, devant l’imminence d’un danger de disparition de notre mode d’exercice tous les représentants des médecins libéraux devraient faire front commun. Le Syndicat National des Spécialistes des Maladies du Coeur et des Vaisseaux appelle l’ensemble des responsables syndicaux tant des centrales polycatégorielles que des verticalités, qui ont tous légitimité à agir, à se réunir, pour que nous trouvions de concert une ligne de négociations commune. Ce qui rassemble tous les médecins libéraux, quelle que soit leur spécialité : médecine générale, chirurgie, spécialités médicales… est plus important en réalité que ce qui les divise. J’invite donc tous les responsables à envisager, dès les élections aux unions professionnelles passées, de se retrouver pour des États Généraux de la médecine libérale, entre nous, pour aller aux discussions conventionnelles sur une ligne de propositions concertées. C’est là que résidera, si nous y arrivons, notre plus fort atout.


Dans l’immédiat, vous avez reçu ou vous allez recevoir dans les 48 heures qui viennent le matériel électoral. Votez immédiatement, car la participation à ce scrutin montrera aux pouvoirs publics que les médecins libéraux sont attachés à leur exercice. Vous cardiologues, participez massivement pour montrer la volonté de notre spécialité à participer activement à la création d’une architecture médicale libérale moderne qui, j’en suis convaincu, permettra de pérenniser ce mode d’exercice et de proposer à la population une prise en charge améliorée de sa santé.


Chers amis, restez sourds aux sirènes : il n’y aura pas de grand soir. Seul un rapport de force rééquilibré nous permettra d’aboutir à une cogestion rationnelle et raisonnable du système de soins auquel nous sommes attachés. Nous devons impérativement, nous médecins libéraux, nous mettre en ordre de bataille avant de nous présenter à la table de négociations conventionnelles, sous peine d’être laminés par la machine technico-administrative.


Si vis pacem para bellum

Docteur Eric PERCHICOT, Président.

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